Chapitre 1 : Combat Naval

Sur le pont du Polar Tang, l’après-midi était tranquille. Le soleil, brûlant et impitoyable, se réfléchissait sur l'eau, créant un kaléidoscope de lumière éblouissant. Quelques membres des Heart Pirates s’étaient installés à l’ombre, profitant de ce répit rare.
Bepo, le mink, s'était affalé sur une chaise longue, ses oreilles blanches frémissant légèrement sous la brise. Il fermait les yeux, son visage exprimant une béatitude enfantine. A ses côtés, Shachi et Penguin, les deux inséparables, s'étaient mis en tête de pêcher. Leurs cannes se balançaient paresseusement au-dessus des flots, et leurs rires résonnaient sur le pont, légers et libres.
“T’es sûr que c’est ici qu’on va choper du poisson, Shachi ? demanda Penguin, son regard moqueur fixé sur la ligne immobile de son acolyte.
— Ferme-la et regarde le maître à l'œuvre, répondit Shachi avec un clin d'œil, se penchant pour vérifier son appât.
Un sourire malicieux se dessina sur les lèvres de Penguin. Il se rapprocha lentement de Shachi, attrapa son chapeau et le fit tomber d'un geste vif.
— Hey, enfoiré ! s'exclama Shachi, mais il ne pouvait s'empêcher de rire.
Leur camaraderie était un ballet de piques et de plaisanteries, un jeu incessant de provocation et de réponse.
Non loin de là, assis contre un baril, Law dormait, son chapeau reposant sur son visage pour se protéger du soleil. Même dans le sommeil, il avait cette allure indifférente, une froideur sculptée dans ses traits. Le capitaine des Heart Pirates savait se détacher, se réfugier dans cette bulle d'isolement qu’il maîtrisait si bien.
Bepo, remarquant l’activité autour de lui, ouvrit un œil et grogna doucement.
— Vous ne pouvez pas être un peu plus discrets ? Vous allez réveiller le capitaine, murmura-t-il, bien que l’amusement perçait dans sa voix.
Shachi se redressa, tirant sur sa ligne sans succès. Il jeta un coup d'œil à Law et fit une grimace exagérée.
— Oh, il est trop cool pour être dérangé, pas vrai ? lança-t-il, son ton moqueur résonnant.
Law ne bougea pas, mais un sourire à peine perceptible flotta sur ses lèvres. Il n'avait pas besoin d'ouvrir les yeux pour sentir la scène se dérouler autour de lui. Il appréciait cette dynamique, ce fragile équilibre entre le chaos et la camaraderie. Leur insouciance était un luxe qu’il savait précieux.
— Si vous êtes aussi mauvais en combat qu'en pêche, on est vraiment dans la merde, lança Law, sa voix tranchante perçant le silence.
Les deux pirates sursautèrent, surpris par la réplique de leur capitaine, mais éclatèrent de rire.
— On ferait mieux de se concentrer alors, hein, Penguin ? dit Shachi en se reconcentrant sur sa ligne.
Penguin hocha la tête, son sourire s'élargissant.
Le soleil continuait sa course, la chaleur devenait presque suffocante, mais sur le pont, les Heart Pirates savouraient cet instant de paix volée, cette complicité rugueuse et inébranlable, cimentée par des mots crus, des gestes simples et une loyauté sans faille.
Tout à coup, Pike, le vigie, hurla depuis le poste d’observation :
— Navire de la Marine en approche ! Distance de sécurité dépassée !
Les rires cessèrent instantanément. Shachi et Penguin lâchèrent leurs cannes, leurs regards se tournant vers la silhouette grise qui se dessinait à l’horizon. Bepo, les oreilles dressées, se redressa brusquement, l’instinct de survie aux aguets.
Law, à peine sorti de l’adolescence mais déjà empreint d’une froideur calculée, souleva son chapeau de son visage. Ses yeux gris et perçants observèrent le pont avant de se lever d’un geste fluide, sa nonchalance habituelle contrastant avec l’agitation croissante.
— Bepo, appelle l’équipage, dit-il d’une voix posée. Tout le monde sur le pont.
Bepo hocha frénétiquement la tête et commença à courir dans tous les sens, aboyant des ordres pour rassembler les Heart Pirates.
— Shachi, Penguin, préparez-vous au combat, continua Law en s'approchant du bastingage, scrutant la mer.
— Compris, capitaine ! répondirent les deux complices, laissant leur insouciance de côté pour une concentration intense.
Le sous-marin vibra d’activité. Les membres de l’équipage, réveillés en sursaut, sortaient de leurs quartiers. La tension montait, palpable, électrique.
Bepo, bien qu’alerte, ne pouvait cacher sa nervosité. Ses grandes mains blanches tremblaient légèrement alors qu'il se tenait près de Law.
— Capitaine, qu’est-ce qu’on fait ? demanda-t-il, sa voix trahissant une pointe de panique.
Law posa une main rassurante sur l’épaule de Bepo, ses doigts tatoués contrastant avec la fourrure blanche du mink.
— Calme-toi, Bepo, murmura-t-il. On se prépare à l’affrontement. Reste près de moi.
Bepo inspira profondément, hochant la tête avec détermination. Il se dirigea vers le poste de contrôle, hurlant les ordres nécessaires.
Law, toujours impassible, ajusta son chapeau et retourna vers la proue, ses yeux fixés sur le navire de la Marine qui se rapprochait dangereusement. Malgré son jeune âge, son calme était impressionnant. Chaque mouvement était mesuré, chaque décision pesée.
Sur le navire de la Marine, les marins s’agitaient, préparant leurs armes et leurs canons. Ils avaient repéré le sous-marin, et le capitaine donnait des ordres pour une interception rapide.
— Ne les laissez pas s'échapper ! cria le capitaine de la Marine, sa voix autoritaire dominant le tumulte. Préparez les filets anti-sous-marin et les canons ! On doit les arrêter avant qu'ils plongent !
Les minutes s’égrenaient, chaque seconde plus lourde de tension que la précédente. Law, toujours calme, attendait le moment parfait. Quand le navire de la Marine fut à portée, il leva une main, prêt à donner le signal.
Le calme avant la tempête était presque assourdissant. Les Heart Pirates se tenaient prêts, chaque muscle tendu, chaque sens en alerte. Le capitaine ajusta son chapeau, ses yeux scrutant les mouvements des marins à bord du navire ennemi.
— Shachi, vérifie les grappins. Penguin, prépare les explosifs. Bepo, tu restes près de moi et tu te tiens prêt à intervenir au moindre signe de faiblesse chez l'ennemi, ordonna Law, sa voix coupant l'air épais de tension.
Shachi s'activa immédiatement, vérifiant les cordes et les harpons. Penguin s’accroupit près d’un baril, sortant plusieurs explosifs qu’il prépara méthodiquement, ses gestes rapides et précis.
Law restait stoïque, ses yeux d’acier fixés sur l’horizon. Il évaluait chaque détail, chaque mouvement, calculant la meilleure approche.
— On va frapper vite et fort. Ils ne doivent pas avoir le temps de riposter, dit-il enfin. Son ton était froid, déterminé, empreint de cette assurance implacable qui forçait le respect de son équipage.
Le navire de la Marine se rapprochait inexorablement, ignorant la menace qui les attendait. Law plissa les yeux, évaluant la distance. Il pouvait voir les uniformes blancs des marins s’agiter, inconscients de l’orage qui grondait juste au-dessous de l’eau.
— Room, murmura-t-il en formant une sphère bleutée autour de lui. Attendez mon signal.
L’équipage se tendit, chaque muscle prêt à l’action. La tension était palpable, un fil prêt à se rompre. Law leva une main, ses doigts tatoués formant des symboles incompréhensibles pour le commun des mortels.
Le navire de la Marine était maintenant à portée. Law prit une profonde inspiration, son esprit glacial et calculateur prêt à orchestrer le chaos.
— Maintenant ! cria-t-il.
En un instant, le pont du Polar Tang s’embrasa d’activité. Shachi et Penguin lancèrent les grappins, les harpons se fichant dans le bois du navire ennemi avec un bruit sourd. Law, utilisant sa technique Shambles, se téléporta sur le pont du navire de la Marine, ses mouvements précis et mortels. Les marins n’eurent pas le temps de réagir avant que Law n’utilise sa technique Mess, leurs organes internes flottant soudainement dans l’air. La panique se répandit parmi eux, et leurs cris de terreur résonnèrent.
Penguin et Shachi profitèrent de la confusion pour sauter à bord, se battant avec une férocité déterminée. Bepo, fidèle à son poste, se jeta dans la mêlée, sa force brute dévastatrice.
Le chaos régnait sur le pont du navire de la Marine. Law, froid et calculateur, se tenait au centre de sa Room, un champ de bataille qu'il contrôlait à la perfection. Sa technique Shambles lui permettait de se téléporter d'un endroit à un autre, ses ennemis n’ayant aucune chance de le suivre. Il apparaissait derrière un marin, un éclair de sa lame, et l'homme s'effondrait, son cœur flottant devant lui, arraché de son torse par la technique Mess. Un autre marine tenta de l'attaquer par derrière, mais Law pivota avec une grâce mortelle, sa lame le découpant en un éclair d'acier.
— Shachi, couvre le flanc droit ! cria Law, sa voix glaciale et impérieuse perçant le tumulte. Penguin, sécurise l'arrière !
Shachi, armé de son harpon, plongea dans la mêlée, ses coups précis et puissants, repoussant les marins qui tentaient de les encercler. Penguin, avec une agilité féline, sautait de caisse en caisse, lançant des grenades qui explosaient dans un fracas assourdissant, créant des zones de chaos contrôlé.
Law observa la scène avec un détachement clinique, ses yeux gris analysant chaque mouvement, chaque erreur de ses ennemis. Un capitaine de la Marine, plus audacieux que les autres, se précipita vers lui, sabre en main. Law esquiva le coup avec une aisance nonchalante, levant sa main tatouée pour activer sa technique Amputate. Le sabre et le bras de l'officier tombèrent au sol, tranchés net. L’officier, abasourdi, regarda son bras détaché sans ressentir la moindre douleur, son esprit incapable de comprendre ce qui venait de se passer.
— Bepo, à gauche ! ordonna-t-il, anticipant le mouvement d'un groupe de marins qui tentaient de les contourner.
L’ours polaire, avec un rugissement féroce, chargea dans la direction indiquée, balayant les marins avec une puissance brute. Les hommes volaient sous ses coups, incapables de résister à la force de l'ours polaire.
Les marins, désorganisés et terrifiés, tentaient de fuir, mais Law ne leur en laissa pas le temps. Il se téléporta à nouveau, apparaissant devant un groupe de fuyards. D'un geste rapide, il les désarma, ses mouvements si rapides qu'ils semblaient irréels.
— Amputate, murmura-t-il, et les jambes de ses ennemis se détachèrent de leurs corps, les marins tombant au sol sans ressentir la douleur immédiate, incapables de comprendre comment ils étaient encore en vie mais incapables de bouger.
La bataille fut brève, mais dévastatrice. En quelques minutes, le pont du navire de la Marine était jonché de corps, les marins encore en vie gémissant de confusion et de terreur. Law se redressa, ses yeux froids et calculateurs balayant le champ de bataille, cherchant le moindre signe de résistance.
— Penguin, Shachi, vérifiez les cabines. Assurez-vous qu'il n'y ait plus de menace, dit-il d'une voix calme.
Les deux hommes acquiescèrent, se dirigeant vers l'intérieur du navire pour finir le travail. Bepo resta près de Law, ses yeux brillants d'admiration et de respect.
— Capitaine, c'était incroyable, murmura-t-il.
Law ne répondit pas immédiatement, ses pensées déjà tournées vers la suite. Chaque bataille était une étape vers son objectif final, chaque victoire un pas de plus vers la reconnaissance et la vengeance.
— Bien joué, tout le monde. Préparez-vous à reprendre la mer, dit-il enfin, son ton redevenu nonchalant et détaché. Mais avant ça, fouillez ce navire. Prenez tout ce qui pourrait nous être utile.
Les Heart Pirates se mirent immédiatement en mouvement, fouillant chaque recoin du navire de la Marine. Shachi et Penguin revenaient périodiquement avec des bras chargés de trésors et de fournitures.
— Capitaine, on a trouvé de l'or et des bijoux dans la cabine du capitaine, dit Shachi en posant une lourde caisse devant Law.
— Ça financera nos réparations et nos provisions, répondit Law, impassible.
Penguin apparut à son tour, tenant une liasse de documents.
— On a aussi trouvé des documents confidentiels. Ils sont codés, mais ça pourrait être intéressant, dit-il en tendant les papiers à Law.
Law prit les documents, son esprit déjà en train de décrypter les possibilités. Les informations de la Marine pourraient leur donner un avantage stratégique, voire révéler des faiblesses dans leurs défenses.
— Parfait. On les analysera plus tard, répondit-il en les rangeant soigneusement.
Bepo apparut alors, l'air encore plus nerveux.
— Capitaine, il y a des prisonniers dans les cales. Que fait-on d'eux ? demanda-t-il, sa voix trahissant une pointe d'inquiétude.
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